La vie de Louise BOUTIÈRE, née en 1880 à Ribes (Ardèche).

Louise Marie BOUTIÈRE voit le jour le 24 juin 1880, dans la maison familiale du hameau de Ribette, sur la commune de Ribes, en Ardèche. Ses parents sont cultivateurs. Son père est alors âgé de 52 ans, sa mère de 43 ans. La famille se compose de plusieurs enfants: Simon Firmin (ou Germain), 18 ans, Marie Sophie, 12 ans, Appolonie Sylvie, 9 ans, Nanette Rose, 7 ans, et Victorine Adrienne, 3 ans.

Les années précédentes, d'autres frères et soeurs sont morts en bas âge.

Il y a aussi, dans le village, et alentours, plusieurs oncles et tantes, dont Simon Adrien BOUTIÈRE, dit "Adrien", frère de Simon, et fils de Simon BOUTIÈRE et de Marie CÉDAT. Adrien est né le 17 février 1844 à Ribes. On le retrouvera plus tard dans le Gard et à Marseille.

Certains cousins, les fils du grand oncle Alexis, étaient militaires et sont morts en opération, en Guyane ou au Sénégal.

Les années suivantes, la famille connaîtra de nombreux bouleversements, et plusieurs membres quitteront définitivement l'Ardèche pour le Gard ou les Bouches-du-Rhône.

Le 23 août 1890, la soeur cadette, Appolonie Sylvie, disparaît à l'âge de 19 ans. Louise a alors 10 ans.

Deux ans plus tard, la soeur aînée, Marie Sophie, se marie à Ribes, le 18 août 1892, avec Marius Eugène GOUBERT. Quelques semaines plus tard, le père de famille, Simon BOUTIÈRE, meurt à l'âge de 64 ans, le 30 novembre 1892. Louise n'a alors que 12 ans. La famille reste certainement à Ribes, au moins jusqu'en 1896.

En effet, le 30 juillet 1896, une autre soeur, Victorine Adrienne BOUTIÈRE, alors âgée de 19 ans, épouse à Ribes un homme de 37 ans, d'une famille assez pauvre, Joseph Arsène BEAUD. Ce couple sera installé dès l'année suivante à Aigues-Mortes (Gard), où naîtra leur premier enfant, Louise BEAUD, en 1897, tout juste quatre années après les événements tragiques entre Ardéchois et Piémontais. En 1903, ils sont à Marseille lors de la naissance de leur fils Joseph BEAUD, puis en 1905 ils sont enfin installés à Allauch, dans le quartier des Roubauds. En cette année 1896, Louise BOUTIÈRE a 16 ans. Elle quitte l'Ardèche à cette période.

Elle se marie en effet à Marseille, le 16 juillet 1898, sans la présence de sa mère, Sophie PRIEUR, sans doute malade, qui demeure désormais à Joyeuse (Ardèche). Un conseil de famille autorise le mariage. L'un des témoins du mariage est alors Adrien BOUTIÈRE, 54 ans, qui vit à Bessèges (Gard), où il est employé, pas loin des terres ancestrales, mais qui est venu pour assister sa nièce Louise.

Louise BOUTIÈRE épouse donc un certain Joseph Benjamin MICHEL, dit "Benjamin", 32 ans, peintre, et plus tard cantonnier, qui réside à Marseille, au 16, rue Leouffre. De son côté Louise exerce la profession de domestique, au 263, rue Paradis, à Marseille, sans doute chez le commerçant Adolphe JULLIEN, 75 ans, chez qui elle réside.

La mère de Louise, Sophie PRIEUR, meurt quelques jours plus tard, à Joyeuse, le 6 août 1898.

Benjamin et Louise vont ensuite s'installer à Allauch, dans le quartier des Roubauds, où on les retrouve dès 1901, dans les listes du recensement, avec un premier enfant, Germain, âgé de 7 mois. Cet enfant sera ensuite mentionné comme étant prénommé "Adrien", lors du recensement de 1906.

En 1906, aux Roubauds, Louise BOUTIÈRE, 26 ans, vit donc avec son mari Benjamin MICHEL, 40 ans, et son leur Adrien MICHEL (ou Germain), 5 ans. Dans la même maison, réside également un certain Jean THOBERT, 73 ans, originaire de Géménos.

La soeur de Louise est désormais sa voisine. En effet, Victorine Adrienne BOUTIÈRE est âgée de 29 ans, et vit avec son mari, Joseph Arsène BEAUD, 47 ans, alors travailleur journalier, et leurs trois enfants, Louise BEAUD, 9 ans, Joseph BEAUD, 3 ans, et Charles Louis, 1 an.

La suite de la biographie de Louise BOUTIÈRE reste à écrire.

Nous savons simplement qu'elle s'est remariée le 21 septembre 1940 à Marseille, à l'âge de 60 ans, avec un certain Marius André DECANIS.

Son neveu, Charles Louis BEAUD, épousera plus tard Teresa ROBERTO, avec qui il résidera à Allauch, et aura plusieurs enfants.

(à suivre)